J'ai choisi de travailler sur un aspect précis du mouvement amazigh au lieu d'aborder le mouvement amazigh en générale. C'est par soucis de clarté que j'ai pris ce choix car comme tout mouvement de revendications, chacun de nous peut son opinion sur ses actions et ses buts.
Je me suis donc concentré sur un seul aspect de ce mouvement amazigh qui est celui des éxactions et des entraves que rencontrent les militants de l'Amazighité dans leur travail pour faire revivre leur langue et culture menacées de disparition.
Bréf Historique des Amazighs:
Les Amazighs sont le peuple autochtone de l'Afrique du Nord, disposant d'une langue, d'une culture, et d'une histoire propres. "Amazigh" est le nom que se donnent les Berbères et qui signifie "Homme libre". Le mot berbère vient du Latin "Barbarus", utilisé par les Romains pour désigner les populations qui ne parlaient pas leur langue. Les Arabes l'ont repris et transformé en "barnar" avant que les Français ne le traduisent en "Bebrbère". Les amazighs constituent un des peuples les plus anciens de l'humanité. Leur présence en Tamazgha (Afrique du Nord) remonte à plus de 12000 ans. Au cours des siècles, ils ont affronté d'innombrables invasions: Phéniciens, Romains, Vandals, Byzantins, arabes, Espagnoles, Ottomans, Français qui se sont succédés sur le sol de Tamazgha depuis le 10ème siècle avant J.C.
Je me suis donc concentré sur un seul aspect de ce mouvement amazigh qui est celui des éxactions et des entraves que rencontrent les militants de l'Amazighité dans leur travail pour faire revivre leur langue et culture menacées de disparition.
Bréf Historique des Amazighs:
Les Amazighs sont le peuple autochtone de l'Afrique du Nord, disposant d'une langue, d'une culture, et d'une histoire propres. "Amazigh" est le nom que se donnent les Berbères et qui signifie "Homme libre". Le mot berbère vient du Latin "Barbarus", utilisé par les Romains pour désigner les populations qui ne parlaient pas leur langue. Les Arabes l'ont repris et transformé en "barnar" avant que les Français ne le traduisent en "Bebrbère". Les amazighs constituent un des peuples les plus anciens de l'humanité. Leur présence en Tamazgha (Afrique du Nord) remonte à plus de 12000 ans. Au cours des siècles, ils ont affronté d'innombrables invasions: Phéniciens, Romains, Vandals, Byzantins, arabes, Espagnoles, Ottomans, Français qui se sont succédés sur le sol de Tamazgha depuis le 10ème siècle avant J.C.
Les périodes d'occupation furent plus au moins longues: plus de 5 siècles pour les Romains à 130 ans pour les Français. Arrivés dans le sillage des Phéniciens 10 siècles avant l'ère chrétienne, les Juifs sont le seul peuple à s'être introduit et installé dans cette région sans violence.
Quelques données sur les amazighs: le peuple, la langue, et leurs religions:
Sur le plan des croyances religieuses, les Berbères ont successivement connu l'animisme, le paganisme, le judaisme, le christianisme, et l'islam. Mais, quelque soit la religion adoptée, celle-ci n'est jamais pratiqué d'une façon dogmatique, mais toujours adaptée aux valeurs de tolérance et de non-violence qui caractérise ce peuple.
Tamazight, langue amazigh, existe depuis la plus haute antiquité. Elle dispose d'un système d'écriture original, le Tifinagh utilisé et préservé jusquà ce jour. Depuis quelques décennies, tous les groupes amazighs se sont réapproprié cette écriture ancéstrale. Actuellement, la langue amazigh est parlée par environ 30 millions de locuteurs en afrique du Nord (de l'oasis de Siwa en egypte, au Maroc en passant par la Lybie, la Tunisie, l'algérie, le Niger, le Mali, Burkina Faso, la Mauritanie) et dans la diaspora. A l'origine, les amazighs occupaient un immense territoire allant de lEgypte jusqu'aux îles Canaries et des rives de la Méditerranée jusqu'à celles du fleuve Niger. Depuis, léspace amazighophone s'est inéxorablement rétréci au fur et à mesure qu'ont été imposés les lmangues des envahisseurs. L'arabisation de l'afrique du Nord entamée au 7ème siècle, se poursuit aujourd'hui à la faveur des politiques d'assimilation forcée pratiquées par les états à l'encontre des Amazighs.
Le peuple amazigh est aujourd'hui réparti pricipalement entre le Maroc (environ la moitié de la population totale amazighe) et l'algèrie (le tiers). Le reste se repartit entre la Tunisie, la Lybie, Siwa (Egypte), l'achipel canarien et les populations Touregs (Niger, Mali, Mauritanie). En raport de la population des Etats, les amazighopones représentent au moins 60 % au Maroc et 30 % en algérie. La diaspora amazighe est également forte d'environ 3 millions de personnes vivant principalement en Europe et dont les premières générations sont arrivés il y a plus d'un siècle.
Au Maroc, il y a 3 priciales régions amazighophones: le Rif au Nord, la chaine montagneuse de l'Atlas au centre et le Sous au sud. Les Amazighophones représentent également une forte proportion des populations des grandes villes telles que Casablanca, Rabat, Marrakech...
Négation des Amazighs au Maroc:
Les populations amazighes du Maroc sont conscientes de leur appartenance au peuple amazigh qui habite toute la région de Tamazgha depuis la nuit des temps. Elles font également le constat des politiques menées à l'encontre de leur langue, culture et civilisation millénaires par tous les etats nord-africains. Sous les pouvoirs coloniaux ou post coloniaux, Tamazight ( territoire, histoire, langue, et culture) a toujours été l'objet de déni, de dénigrement et de rejet. Les Etats-nations obéissant à l'idéologie arabonationaliste, ont été batis sur le principe du jacobenisme le plus strict légué par l'ancien colonisateurfrançais, ce qui traduit par une définition officielle de l'identité nationale exclusivement arabe et islamique, excluant Tamazight, pourtant pricipal fondement socioliguistique et culturel de l'identité des pays de cette région. Sans reconnaissance politique ni statut juridique, exclue des institutions, l'identité amazighe affaiblie subit en toute "légalié", des violences incessantes qui visent son anéantissement total et définitif.
Bien qu'ils soient numériquement majoritaires et que leur identité constitue le substract social et culturel fondamental du pays, les amazighs du Maroc ont été jusquà présent victimes de politiques descriminatoires menées par l'état-Nation fondé sur le dogme de l'arabo-islamisme. La première phrase du préambule de la constitution stipule que "le royaume du Maroc, etat musulman souverain, dont la langue officielle est l'arabe, constitue une partie du grand maghreb arabe". Ainsi, la négation du peuple amazigh, de son histoire, de sa langue et de ses valeurs civilisationnelles plurimillénaires, est instituée de manière officièlle. Cela est clairement contraire à toutes les chartes, conventions et pactes internationaux auquels l'Etat marocain a adhéré.
La revendication de la pluralité culturelle et linguistique du Maroc portée par les organisations de la société civile amazighe, s'est toujours confrontée à cette position institutionnelle demeurée raciste rejetant la réalité amazighe inscrite dans le paysage marocain du Nord au sud et de l'Est à l'Ouest. En conséquence, chaque jour, les Amazighs sont victimes de divers aspects de l'exclusion, de la ségragation et de la violence institutionnalisées.
La mobilisation permanente du mouvement amazigh du Maroc a cependant fini par décider le roi Mohamed VI à déclarer en juillet 2001, que l'dentité amazighe était une "richesse nationale" et qu'un institut royal de la culture amazigh (IRCAM) serait creé afain d'assurer "la promotion de la culture amazighe, la préparation et le suivi du procesus d'intégration de l'Amazigh dans le système de l'enseignement et de proposer les politiques appropriées qui sont de nature à renforcer la place de l'amazigh dans l'espace socio-culturel et médiatique national, ainsi que dans les affaires locales et régionales". Ce nouveau discours qui va dans le sens de l'histoire et des attentes des populations, a été acceuilli à l'époque, avec un grand espoir. Mais six ans après, malgré quelques concessions minimes notamment dans le domaine de l'enseignement, on constate que le référenciel idéologique de l'Etat demeure inchangé et les discriminations et les persécutions anti-amazighesdemeurent la règle à tous les niveaux institutionneles. Le pays demeure soumis exclusivement à une langue unique, une religion unique et finalement une identité arabo-islamique unique.
L'Amazighité est repoussée dans la sphère privée et le folklore. Cela laisse la composante amazighe du Maroc en situation de marginalisation et de conflits permanents.
En définitive, il apparaît clairement que l'absence de reconnaissance constitutionnelle de l'amazighité explique et "légalise" la relégation de la dimension amazighe dans toutes les institutions politique, sociales, culturelles, et économiques publiques et privés telles que l'école, l'université, les tribunaux, les chaînes de télévisions publiques, l'administration territoriale, les entreprise, etc.
Le phénomène de détérioration des acquis civilisationnels amazighs est incroyablement accéléré à cause de l'arabisation: cela va des interdits frappant l'expression culturelle amazighe, la falsification des faits historique, l'arabisation de la toponymie, de l'administration, de la justice, de l'enseignement et des grands médias audio-visuels, etc. La domination de l'espace public de l'arabe, langue officielle, renforcée par le dahir dur l'arabisation du 26/01/1965, a créé des situations gravement préjudiciables pour les amazighs dans leur vie sociale, contribuant à l'amplifacation de ce sentiment d'infériorité vis à vis de la langue arabe, langue de la religion et des institutions.
De fait, Tamazight est mise hors du droit, confinée dans l'espace privé et présentée de manière à la fois fausse, folklorique et raciste, comme un obstacle au développement du Pays.
L'Etat marocain face à ses obligations internationales en matière de resoect des droits économique, sociaux et culturels des Amazighs:
Notons tout d'abord les observations et recommandations du comité des Nations Unis pour l'élimination de la discrimination raciale (CERD), réuni à l'occasion de sa 62ème session du 3 au 21 mars 2003 à Genève:
- Le comité invite l'Etat partie à reconsidérer la situation de la composante amazighe de la population en accord avec les instruments internationaux en matière de droits de l'Homme, en vue de garantir aux membres de cette communaté l'exercice de leurs droits à la cuture, à l'usage de leur langue maternelle et de presérver et développer leur identité.
- Tout en tenant compte des réponses fournies par la délégation, le comité souhaite que l'etat partie prennent des mesures appropriés afin que la pratique admisnistrative interdisant l'inscription au registre d'état civil des prénoms amazighs soit abandonnée.
- Le comité exprime son inquiétude au regard d'informations selon lequelles certains membres d'associations amazighes seraient victimes d'attentes à l'exércice de leur liberté de réunion et d'association.
- Le comité prend note de la volonté exprimée par l'Etat-partie de fournir des renseignements dans le prochain rapport car le comité juge que l'etat marocain ne respecte pas le pacte international relatif aux droits économique, sociaux et culturels.
- Enfin, le comité invite l'état partie a lui fournir dans son prochain rapport des renseignement sur la mise en oeuvre des nouvelles dispositions du code des libertés publiques et lui demande aussi d'inclure les informations statistiques sur les pousuites judiciares intentées, et sur les peines infligées dans les cas d'infractions relatives à la discrilinations raciale.
Conclusion:
Les Amazighs du Maroc n'ont pas de revendication térritoriale spécifique dans la mesure où le Maroc est un pays entièrement amazigh, très peuplé d'amazighs. D'ailleurs, à chaque fois que le pays a subi une agression étrangère, les Amazighs ont touours été les premiers et les plus nombreux à défendre son intégrité territoriale et ont payé pour cela les sacrifices les plus lourds, particulièrement contre les colonialismes français et espagnol au siècle dernier.
Mais aujourd'hui, les amazighs chez eux, au Maroc, qui croyaient être indépendants, réalisent qu'ils sont privés de liberté et de leurs droits même les plus essentiels. Ils continuent donc d'être colonisés, cette fois-ci de l'intérieur, par leurs concitoyens, leurs "frères" panarabistes, ceux qui conçoivent le Maroc qu'exclusivement arabe et islamique. Profitons du sens de l'hospitalité légendaire des amazighs et manipulant la religion musulmane à des fins d'hégémonie politique, la petite minorité arabo-nationaliste a fini par bâtir sa domination sur le pays et s'est donnée les instruments politiques, économiques, juridiques, institutionnels et idéologiques lui garantissant la pérennité de son pouvoir absolu. Ainsi et à titre d'exemple, l'histoire du Maroc telle d'elle est enseignée, commence à l'arrivée des Arabes au 7ème siècle. Tous les manuels scolaires, qu'ils soient d'histoire, de littérature ou même de technologie font l'apologie de la civlisation arabo-islamique au détriment de la culture autochtone amazighe. Sur le plan socio-économique, en application des lois coloniales, des paysans Amazighs sont expropriés de leurs terres qui constituent leur seul moyen de subsistance.
Aujourd'hui et plus que jamais, les Amazighs aspirent à vivre dans la liberté et la dignité. Ils souhaitent pouvoir jouir de leurs terres et ressources naturelles et de leurs propres attributs identitaires. Leur droit à l'auto-détérmination, c'est pour eux le droit à l'existance, au respect et à l'émancipation dans le cadre d'un état marocain fédéral et démocratique qui leur permettrait d'asurer librement leur développement économique, social et culturel. Concrétement, les revendications des Amazighs sont:
- La reconnaissance de la langue amazighe comme langue officielle, inscrite dans la constitution marocaine,
- L'enseignment de la langue amazighe à l'échelle nationale et à touts les niveux du système éducatif,
- La création d'une chaîne de télévision publique amazighe et l'octroi de moyens suffisants à la radio amazighe afin qu'elle puisse émettre 24h/24, sur tout le territoire national,
- L'abolition de toutes les formes d'injustice et de discriminations à l'encontre des Amazighs,
- L'abolition de toutes les lois colonialistes portant notamment sur l'expropriation des biens fonciers, forestiers et miniers des Amazighs et la restitution des terres des paysans spoliés et leur dédomagement,
- La mise en oeuvre d'un plan de rattrapage économique pour les régions amazighes marginalmisées du Rif, de l'Atlas et du sud du pays,
- L'égalité parfaite en droits entre l'homme et la femme,
- Le respect effectif des droits et des libertés individuels et collectifs, tels qu'universellement admis.
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