lundi 8 décembre 2008

Les autorités répriment des étudiants Amazighs



L’Université Ibn Zohr à Agadir (sud du Maroc) a été le théâtre d’agressions violentes contre les militants du Mouvement culturel amazigh (MCA), par de soi-disant étudiants sahraouis.
Suite à ces agressions répétitives qui « sévissent dans les universités marocaines et qui visent les étudiants amazighs militants et sympathisants du Mouvement culturel amazigh », un groupe de militants, à travers une déclaration, lance l’initiative de la création d’un Comité de soutien pour les détenus du Mouvement culturel amazigh , ainsi que de solidarité avec toutes les victimes de ces « agressions criminelles » et avec les détenus poursuivis pour des « chefs d’accusations arbitraires » qui visent à faire taire toutes les voix libres, à subjuguer les militants amazighs et réprimer les luttes légitimes de l’étudiant marocain. Lit-on dans la déclaration. Ces étudiants « ont subi toutes les formes de violence, poursuites judiciaires ,condamnations arbitraires et emprisonnements »., ajoute la déclaration. D’autre part, le comité de soutien lance un appel à « tous les militants et à toutes les militantes amazighs(es) » pour réagir en faveur de cette cause, à savoir « la libération des militants détenus auprès des autorités marocaines », soit par une adhésion à ce comité en soutenant financièrement ou moralement ses démarches dans les jours à venir. Les animateurs du comité soulignent que « la première assemblée de la création de ce comité tenu le dimanche 20 mai 2007 à 15:00 au local de l’association Azemz Bumal n Dades, Warzazat (Maroc) ». par ailleurs, ils expliquent qu’après avoir passé en revue les détails du projet et avoir discuté des démarches à prendre, l’assemblée a élu les membres volontaires présents et a chargé d’autres membres qui ont confirmé leur adhésion par email ou par téléphone, comme des représentants pour le comité dans leur région de leur résidence . Le comité n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger le pouvoir marocain, à cet effet il déclare que « le système makhzenien est intervenu pour rafler et arrêter massivement des militants et sympathisants du Mouvement culturel amazigh. Le makhzen corrobore, encore une fois, son alliance objective et absolue avec des bandes criminelles sur la base de communautarisme arabiste », estime le comité, qui ajoute que « ceci intervient après que le makhzen ait dompté et intégré quelques éléments supposés amazighs dans ses cages institutionnelles », allusion faite à l’Institut royal de langue et culture berbère.
Cette répression systématique s’inscrit, selon le comité, « dans la lignée d’un plan hideux préétabli qui vise à brimer et contenir l’élan militant, actif et autonome du Mouvement culturel amazigh par l’agression de ses militants. Agressions successives qui ont commencé à l’Université de Kenitra et Taza ». tout en réitérant leur détermination à engager toutes les formes de lutte pour libérer immédiatement et inconditionnellement tous les militants du Mouvement culturel amazigh d’Agadir, et pour que cessent la violation des domiciles, les menaces et le kidnapping de leurs militants. Le comité est résolu à lutter pour faire valoir les droits et intérêts de l’étudiant marocain, pour le respect de l’enceinte universitaire, et pour une société libre et démocratique, lutter pour défendre les sites universitaires du MCA et prémunir l’Université de la pensée exclusiviste et totalitariste. Enfin le comité se révolte et dénonce, l’intervention systématique et barbare des forces makhzeniennes contre les militants du Mouvement culturel amazigh d’Agadir ; les agressions délibérées que subissent les militants du Mouvement culturel amazigh par des pseudo-étudiants sahraouis.
Il dénonce aussi, les détentions arbitraires, les kidnappings et les violations des domiciles des militants du Mouvement culturel amazigh et de tous les étudiants, ainsi que les agressions sauvages à l’égard de leurs militants à Taza par des forces occultes arabistes sous couvert de Programme Conjoncturel (point de vue 1996), et le silence total des médias sur cette agression makhzenienne sauvage. Avec cet énième injustice à l’égard des mouvements berbèristes, les militants des droits de l’homme, de la démocratie nord-africain sont plus que jamais interpellés pour conjuguer leurs efforts afin de rendre à cette langue et culture la place qui est la leur.

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