Société/ mouvement associatif
Clôture des sept rounds de concertation avec la société civile
Le mouvement associatif doute de l’utilité du « Conseil National des associations »
Le doute et la méfiance ont plané sur le dernier round, des sept rencontres régionales, de qualification des associations organisé par le ministère du Développement social, de la famille et de la Solidarité le samedi dernier dans la banlieue de Casablanca.
Le débat qui devait aboutir à la constitution du fameux conseil national des associations a presque tourné au vinaigre. Des interrogations sur l’intérêt et l’utilité d’un tel conseil ont été largement répondues par les participants répartis en trois ateliers. Khadija, membre d’une association à Ben Slimane s’interroge : « cette idée de conseil va créer des associations qui vont être à l’intérieur des institutions et d’autres, qui ne font pas partie du conseil, vont être à l’extérieur ». Et d’ajouter « cette initiative, fut elle louable, va poser une vraie problématique au mouvement associatif, celle de l’indépendance des associations de la société civile vis à vis des pouvoirs publics». Bouchra, membre d’une ONG (organisation non gouvernementale) basée à Rabat traduit par son intervention toute l’inquiétude et la peur des congressistes de cette nouvelle institution en disant « le fait que la plupart des intervenants ont des idées proches et qui se rejoignent dans leurs inquiétudes montrent que la peur des militants associatifs de la créations de ce conseil est réelle ». Notons que l’objectif recherché par le ministère du développement social, de la famille et de la solidarité par la création du conseil national des associations est de contribuer au renforcement du mouvement associatif national afin que ce dernier participe efficacement au développement global du pays. Le Conseil National des associations aura, d’après Nouzha Skalli, à déterminer les mécanismes et à prendre les mesures nécessaires en vue d’assurer les missions principales du tissu associatif. Selon le ministre « le conseil des associations va affiner la connaissance du mouvement associatif, à travers ses forces et ses faiblesses ». Et d’ajouter «le conseil va aussi soutenir le mouvement associatif en vu d’élaborer sa propre stratégie d’action selon ses convictions et les orientations définies par les pouvoirs publics. Le ministre précise « Etant entendu que cette stratégie devrait reposer sur le concept du Développement Durable couvrant les composantes économiques, socioculturelles et environnementales».
La séance matinale des participants au septième round de négociation avec la société civile a été dédiée au processus de qualification des associations. En effet, les 1600 associations déjà qualifiées sur les 2000 associations que le conseil national compte contenir ont toutes répondu aux critères de qualifications déterminés par le ministère de développement social, de la famille et de la solidarité. Les associations voulant joindre le conseil national doivent passer avec succès les phases d’adhésion, de sélection, de diagnostic, et de qualification. Les recommandations de l’atelier concernant la qualification des associations se convergent sur des points essentiels à savoir l’élaboration d’un chronogramme détaillé et clair de mise en œuvre des différentes phases de la qualification. Le second point concerne la considération du processus de qualification dans sa phase pilote qui va toucher 2000 associations sur 2 ans comme une étape essentielle qui permettra le réajustement et l’adaptation des procédures d’une manière progressive. Donner une importance primordiale à la sensibilisation, la communication et l’information en amont du processus, au niveau local, régional et national, pour garantir une large participation est une autre recommandation essentielle. Enfin, Insister sur l’importance de la coordination entre les différents départements ministériels n’est pas du reste.
Hors texte :
Vision Casablanca 2030
Le ministre du développement social, de la famille et de la solidarité a dévoilé lors de son allocution d’ouverture de la rencontre régionale sur le processus de qualification des associations la « vision Casablanca 2030 ». Selon Nouzha Skalli, les responsables de la capitale économique du Maroc « sont plus que jamais décidés à relever le défis du développement à travers la stratégie Vision Casablanca 2030. D’après le ministre, il s’agit d’une panoplie de projets et des plans d’actions en cours dans le cadre du « Plan stratégique de développement de la région du Grand Casablanca ».
Nouzha Skalli explique « ce plan va faire de la région une grande métropole, une métropole productive, intégrative au niveau de la cohésion sociale notamment pour améliorer les indices de développement humain, faire de l’aménagement de l’espace un outil de modernité et d’épanouissement de l’individu ». Et d’ajouter « ce plan anticipe sur le développement futur de la région, se décline en trois dimensions, économique, sociale et environnementale, pour satisfaire aux besoins de la population et répondre aux exigences de sa croissance économique ». Le ministre ne tarie pas d’éloges envers ce plan en déclarant que ce dernier accorde toute l’importance au capital humain « sachant que tout le développement passe immanquablement par la qualification de l’élément humain et nécessite un investissement significatif dans l’éducation et la formation des cadres de haut niveau ».
lundi 25 août 2008
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